Actualité des écoles de conduite et de la sécurité routière
La circulation Inter-files pour les motards
En France, la circulation inter-files (CIF) pour les motards est une pratique autorisée par la loi depuis le 1er janvier 2025. Elle permet aux motocyclistes de circuler entre les files de voitures sur certaines routes et dans des conditions spécifiques pour réduire les embouteillages et améliorer la sécurité.
Conditions pour la circulation inter-files :
1. Routes concernées :
- Autoroutes et routes à chaussées séparées avec au moins deux voies dans chaque sens.
- La circulation inter-files est interdite en agglomération, sauf si des panneaux spécifiques l'autorisent.
2. Vitesse maximale :
- En cas de trafic dense ou à l'arrêt : la vitesse est limitée à 50 km/h.
- Lorsque le trafic circule normalement : la vitesse doit être inférieure de 20 km/h à celle des autres véhicules, sans dépasser 70 km/h.
3. Comportement du motard :
- Circuler entre les deux files les plus à gauche (voies de gauche).
- Respecter les distances de sécurité avec les autres véhicules.
- Adapter sa vitesse aux conditions de circulation.
- Ne pas dépasser les autres motards en inter-files.
4. Interdictions :
- Circuler entre une file de véhicules et le bord de la chaussée.
- Utiliser l'inter-file en cas de pluie, de brouillard ou de mauvaise visibilité.
- Faire des dépassements dangereux ou brusques.
Objectifs de la CIF :- Réduire les risques d'accidents par l'arrière (fréquents pour les motards dans les embouteillages).- Fluidifier le trafic en libérant de l'espace sur la chaussée.- Encadrer une pratique déjà répandue pour la rendre plus sûre.
Recommandations pour les automobilistes :- Rester dans sa voie et éviter les écarts brusques.- Vérifier les angles morts avant de changer de voie.- Faciliter la circulation des motards en leur laissant de l'espace.
La circulation inter-files est une mesure qui a fait ses preuves en termes de sécurité routière, à condition que les motards et les automobilistes respectent les règles en vigueur.
Grèves à répétition pour le manque de place d'examen du permis de conduire
Plusieurs départements, comme les Hauts-de-Seine et l'Île-et-Vilaine médiatisés ces jours-ci, font face à une pénurie d'inspecteurs du permis de conduire. Cette situation s'explique par plusieurs facteurs :
Conditions de travail difficiles : Les inspecteurs du permis de conduire sont souvent soumis à des conditions de travail exigeantes, avec des horaires chargés et une pression importante due à la responsabilité de valider ou non la capacité des candidats à conduire. Cela peut décourager certaines personnes de poursuivre ou de postuler pour ce métier.
Formation exigeante : Devenir inspecteur du permis de conduire nécessite une formation spécifique et rigoureuse. Le processus de recrutement est sélectif, et le nombre de candidats qualifiés peut ne pas être suffisant pour répondre à la demande.
Pénurie de candidats au métier : Le métier d'inspecteur du permis de conduire n'attire pas suffisamment de candidats, en partie à cause des conditions de travail et des salaires qui ne sont pas toujours compétitifs par rapport à d'autres professions similaires.
Augmentation de la demande d’examens : Le nombre de candidats au permis de conduire a augmenté ces dernières années, et d’autant plus depuis l’abaissement de l’âge à passer l’examen à 17 ans, ce qui a accru la pression sur les inspecteurs existants et exacerbé la pénurie.
Problèmes de gestion et de recrutement : Dans certains départements, les processus de recrutement et de gestion des ressources humaines peuvent être inefficaces, ce qui retarde l'embauche de nouveaux inspecteurs.
Mobilité géographique limitée : Les inspecteurs du permis de conduire ne sont pas toujours disposés à se déplacer ou à changer de région pour occuper un poste, ce qui peut limiter le pool de candidats disponibles dans certains départements.
Pour remédier à cette situation, des mesures sont envisagées, comme l'amélioration des conditions de travail, l'augmentation des salaires, et la simplification des processus de recrutement et de formation. Cependant, ces changements prennent du temps à être mis en œuvre et à produire des effets.
Le système stop & start fait-il réellement économiser du carburant sur les véhicules ?
Oui, le système stop & start permet de réaliser des économies de carburant, mais son efficacité dépend des conditions d'utilisation. Voici comment il fonctionne et ses avantages :
Fonctionnement
Le système stop & start coupe automatiquement le moteur lorsque le véhicule est à l'arrêt (feux rouges, embouteillages, etc.) et le redémarre dès que le conducteur appuie sur l'accélérateur ou relâche la pédale de frein.
Économies de carburant
1. Réduction de la consommation à l'arrêt : En évitant de laisser tourner le moteur au ralenti, le système réduit la consommation de carburant, notamment en ville où les arrêts sont fréquents.
2. Impact en cycle urbain : Les économies sont plus significatives en ville, où les arrêts sont nombreux, que sur route ou autoroute.
3. Réduction des émissions : En limitant le temps de ralenti, le système contribue à diminuer les émissions de CO₂ et de polluants.
Facteurs influençant l'efficacité
- Type de trajet : Les économies sont plus importantes en ville qu'en conduite sur route.
- Fréquence des arrêts : Plus les arrêts sont fréquents, plus les économies sont notables.
- Conditions climatiques : L'utilisation du chauffage ou de la climatisation peut limiter l'activation du système.
Le système stop & start permet de réduire la consommation de carburant (5 à 10% de diminution), surtout en milieu urbain. Cependant, son impact varie selon les conditions de conduite et l'utilisation du véhicule.
Journée mondiale du sommeil
Les dangers de la somnolence au volant : Un enjeu crucial en cette journée mondiale du sommeil
En ce 14 mars 2025, nous célébrons la Journée Mondiale du Sommeil, une occasion de sensibiliser le public à l’importance d’un sommeil réparateur et aux risques liés à un repos insuffisant. Parmi ces risques, la somnolence au volant reste l’un des plus préoccupants (1conducteur français sur 2 a déjà eu un épisode de somnolence au volant, le forçant à s’arrêter), tant pour les conducteurs que pour les autres usagers de la route. Chaque année, des milliers d’accidents sont causés par des conducteurs fatigués, mettant en lumière un problème de santé publique majeur.
La somnolence au volant : un danger sous-estimé
La somnolence au volant est souvent sous-estimée, pourtant elle est aussi dangereuse que la conduite sous l’emprise de l’alcool. Selon les études, rester éveillé pendant plus de 18 heures d’affilée équivaut à un taux d’alcoolémie de 0,5 g/L dans le sang. Après 24 heures sans dormir, ce taux atteint 1 g/L, soit le double de la limite légale dans de nombreux pays.
Les effets de la fatigue sur la conduite sont multiples :
- Ralentissement des réflexes : Un conducteur somnolent met plus de temps à réagir face à un obstacle ou à un changement de situation sur la route.
- Altération de la concentration : La fatigue réduit la capacité à rester attentif, augmentant le risque de distraction.
- Micro-sommeils : Ces épisodes de sommeil involontaires, qui durent quelques secondes, peuvent suffire à provoquer un accident grave.
Les chiffres qui parlent : Les statistiques sont alarmantes
En France, par exemple, la somnolence au volant est responsable d’environ 20 % des accidents mortels sur autoroute. À l’échelle mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que la fatigue au volant contribue à des milliers de décès chaque année. Pourtant, malgré ces chiffres, de nombreux conducteurs continuent de prendre le volant alors qu’ils sont épuisés, souvent par manque de conscience des risques ou par pression professionnelle.
Les causes de la somnolence au volant : plusieurs facteurs peuvent expliquer la somnolence au volant
1. Le manque de sommeil : Beaucoup de personnes ne dorment pas suffisamment, que ce soit à cause du travail, du stress ou des obligations familiales.
2. Les troubles du sommeil : Des conditions comme l’apnée du sommeil ou l’insomnie peuvent altérer la qualité du repos.
3. Les horaires de travail décalés : Les travailleurs de nuit ou ceux ayant des horaires irréguliers sont particulièrement exposés.
4. Les longs trajets : Conduire pendant de longues heures sans pause augmente le risque de fatigue.
Comment prévenir les risques ?
En cette Journée Mondiale du Sommeil, il est essentiel de rappeler quelques conseils pour éviter la somnolence au volant :
- Dormir suffisamment : Les adultes ont besoin de 7 à 9 heures de sommeil par nuit. Avant un long trajet, assurez-vous d’être bien reposé.
- Faire des pauses régulières : Toutes les deux heures, arrêtez-vous pour vous étirer, marcher et vous reposer.
- Éviter de conduire la nuit : Le risque de somnolence est plus élevé entre 2h et 5h du matin, lorsque notre corps est naturellement programmé pour dormir.
- Reconnaître les signes de fatigue : Bâillements répétés, difficulté à garder les yeux ouverts, et perte de concentration sont des signaux d’alarme.
- Éviter les médicaments qui provoquent de la somnolence : Certains médicaments peuvent altérer la vigilance. Lisez attentivement les notices.
Une responsabilité collective : La lutte contre la somnolence au volant ne repose pas uniquement sur les conducteurs
Les employeurs, par exemple, ont un rôle à jouer en veillant à ce que leurs employés ne soient pas contraints de conduire après de longues heures de travail. Les pouvoirs publics, quant à eux, doivent continuer à sensibiliser le public et à promouvoir des campagnes de prévention.
En cette Journée Mondiale du Sommeil, prenons le temps de réfléchir à l’importance d’un bon sommeil et aux dangers de la somnolence au volant. Conduire en étant fatigué n’est pas seulement un risque personnel, c’est un danger pour tous les usagers de la route. En adoptant de bonnes habitudes de sommeil et en restant vigilant face aux signes de fatigue, nous pouvons contribuer à rendre nos routes plus sûres.
ADCS : Attestation de Droits à Conduire Sécurisée
L’attestation de droit à conduire sécurisé est un document officiel qui permet de justifier de son droit à conduire un véhicule en France.
Elle est délivrée en se connectant sur le site Mes Points Permis et contient des informations sécurisées pour éviter les falsifications.
Voici quelques points clés :
Utilité : Elle sert de preuve légale en cas de perte, vol ou renouvellement du permis de conduire.
Informations : Elle inclut des détails comme le nom, la date de naissance, la catégorie de permis et un QR code pour vérification.
Sécurité : Elle est conçue pour être difficile à falsifier, avec des éléments comme des hologrammes ou des filigranes.
Validité : Elle est valable jusqu'à la date d'expiration du permis ou jusqu'à la réception d'un nouveau permis.
Cette nouvelle attestation simplifie donc la vie des conducteurs en cas de perte ou de vol de votre permis, et elle vous permet de continuer à conduire en toute légalité. En cas de contrôle routier, elle vous évite d’attendre la fabrication d’un nouveau titre.
Circuler dans le brouillard
Circuler dans le brouillard nécessite des précautions particulières pour assurer la sécurité pendant un trajet. Voici quelques conseils essentiels :
1. Réduire la vitesse : Adaptez votre vitesse à la visibilité. Plus le brouillard est dense, plus vous devez rouler lentement pour avoir le temps de réagir. D’ailleurs si la visibilité vers l’avant est inférieure à 50 m, la vitesse est automatiquement limitée à 50 km/h quelque soit le réseau routier.
2. Utiliser les feux de croisement : Évitez les feux de route (pleins phares), car ils peuvent se refléter dans le brouillard et réduire encore plus la visibilité et ils sont donc interdits d’utilisation. Utilisez plutôt les feux de croisement.
3. Allumez les feux additionnels : Utilisez les feux de brouillard avant et arrière si votre véhicule en est équipé. Les feux de brouillard avant améliorent votre visibilité, tandis que les feux de brouillard arrière rendent votre véhicule plus visible pour les autres usagers.
4. Maintenir une distance de sécurité : Augmentez la distance avec le véhicule qui vous précède pour avoir plus de temps de réaction en cas de freinage brusque.
5. Rester concentré : Évitez toute distraction et gardez les yeux sur la route. Le brouillard peut rendre la conduite plus fatigante, alors soyez vigilant.
6. Suivre les marquages au sol : Utilisez les lignes sur la route pour vous guider et rester dans votre voie.
7. Éviter les dépassements : Dans le brouillard, les dépassements sont dangereux en raison de la faible visibilité. Restez dans votre voie.
8. Vérifier les conditions météo : Avant de partir, consultez les prévisions météo pour éviter de circuler dans un brouillard dense si possible.
9. S'arrêter si nécessaire : Si le brouillard est trop dense et que la visibilité est extrêmement réduite, trouvez un endroit sûr pour vous arrêter et attendez que les conditions s'améliorent.
10. Utiliser les essuie-glaces et le désembueur : Assurez-vous que votre pare-brise est propre et désembué pour maximiser la visibilité.
En suivant ces précautions, vous réduirez les risques d'accident et circulerez plus en sécurité dans le brouillard.
Mise en ligne de la carte nationale des plateaux techniques spécialisés (PTS) pour « évaluer l’aptitude médicale à la conduite »
La Sécurité routière met en ligne, sur son site internet, la carte nationale interactive des PTS qui contribuent à « évaluer l’aptitude médicale à la conduite » de certains conducteurs ou futurs conducteurs :
Certains services médicaux de réadaptation (SMR) ont créé des plateaux techniques spécialisés (PTS) qui permettent soit de déterminer le choix des aménagements d’un véhicule pour les conducteurs ou futurs conducteurs qui présentent un handicap moteur (ex boule au volant, voiture sans pédale…) soit d’évaluer la compatibilité avec la conduite, lors de certaines affections médicales, avec la recherche en particulier de troubles cognitifs ou neuromoteurs.
La carte propose la localisation des services Médicaux de Réadaptation (SMR) qui ont ces PTS avec les équipements présents au sein de ces PTS :
⦁ Simulateur de conduite
⦁ Véhicule adapté
⦁ Simulateur de conduite et véhicule adapté.
Les données proviennent de l'espace open data de la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l'Évaluation et des Statistiques) du ministère de la santé et sont téléchargeables.
Le Fonds pour la modernisation et l'investissement en santé (FMIS) a contribué au financement de ces PTS. Pour mémoire, le Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) du 9 janvier 2018, a décidé d’allouer une enveloppe annuelle de 26 M€ issue des recettes des radars pour financer des projets d’investissement dans des structures impliqués dans la prise en charge des blessés de la route afin de renforcer leur autonomie. Le Comité interministériel de la sécurité routière du 17 juillet 2023 a décidé que cette enveloppe devait contribuer à financer de nouveaux PTS « évaluation de la conduite », particulièrement dans les zones qui en sont encore dépourvues.
Airbags Takata... on vous dit tout :
Les problèmes liés aux airbags Takata sont principalement dus à un défaut de conception qui peut les rendre dangereux, voire mortels. Voici les principaux problèmes :
1. Défaut de l'inflateur : Les inflateurs d'airbags Takata utilisent du nitrate d'ammonium comme propulseur chimique. Ce composant peut se dégrader avec le temps, surtout lorsqu'il est exposé à des conditions de chaleur et d'humidité élevées. Cette dégradation peut provoquer une explosion trop violente de l'inflateur.
2. Projection de métal : En cas d'explosion violente, l'inflateur peut se briser et projeter des fragments métalliques à l'intérieur de l'habitacle, causant des blessures graves ou mortelles aux occupants du véhicule.
Ces défauts ont conduit à l'un des rappels les plus importants de l'histoire de l'automobile, touchant des dizaines de millions de véhicules dans le monde. De nombreux constructeurs automobiles ont été affectés par ce problème et ont pris des mesures pour rappeler et réparer les véhicules équipés d'airbags Takata défectueux. Parmi les constructeurs concernés figurent :
- Honda : L'un des constructeurs les plus touchés, Honda a rappelé des millions de véhicules et a activement informé ses clients des risques.
- Toyota : A également procédé à des rappels massifs et a offert des réparations gratuites.
- BMW : A rappelé plusieurs modèles et a remplacé les airbags défectueux.
- Ford : A pris des mesures similaires pour rappeler et réparer les véhicules affectés
- Nissan : A également été impliqué dans les rappels et a offert des réparations gratuites.
- Mazda : A rappelé plusieurs modèles et a remplacé les inflateurs défectueux.
- Subaru : A pris des mesures pour rappeler et réparer les véhicules concernés
.- Chrysler (FCA) : A également été touché et a procédé à des rappels.
- Mercedes-Benz : A rappelé certains modèles pour remplacer les airbags Takata.
- Volkswagen : A également été concerné par les rappels.
- Citroën : A pris la décision d’interdire la conduite de ses véhicules C3 et DS3 en attente de passer en atelier.
Les problèmes avec les airbags Takata ont conduit à une crise majeure dans l'industrie automobile, avec des rappels massifs et des mesures de sécurité importantes pour protéger les consommateurs. Si vous possédez un véhicule susceptible d'être équipé d'un airbag Takata, il est crucial de vérifier auprès de votre constructeur ou de votre concessionnaire si votre véhicule est concerné par un rappel et de faire les réparations nécessaires.
Le téléphone au volant
Téléphoner, lire, ou envoyer un message provoque 1 accident sur 10 en France.
Prenez l'habitude de ne pas garder votre téléphone à côté de vous lorsque vous conduisez.
Mettez-le dans un sac, ou dans un endroit inaccessible dans le véhicule afin de ne pas être tenté à la moindre sonnerie.
Accidentologie janvier 2025
Globalement, la tendance de la mortalité est baisse en agglomération (-13 %), sur les routes hors agglomération (-9 %), et sur autoroute (-5 %). La tendance est à la baisse pour les blessés graves en agglomération (-2 %), sur les routes hors agglomération (-1 %) et sur autoroute (-1 %).